Le hip-hop débarque au centre

socioculturel du Sillon

 

Pendant longtemps, le rap                  rentes percussions. « J’apprends

n’avait pas droit de cité dans les         aux jeunes une certaine gestuelle

lieux officiels. Culture des ban-           de base indispensable, mais le

lieues par excellence, le hip-hop          hip-hop permet avant tout d’ex-

est passé petit à petit de la clan-        primer sa personnalité, de créer

destinité à la scène. Au centre so-      son propre style. Je veux éviter

cioculturel du Sillon de Bretagne,        de les influencer. » Discpline à

Karim Bouheudjeur, 21 ans, et Sté-   part entière, le hip-hop a son jar-

phane Rousseau, 26 ans changent     gon qu’il convient aussi d’ap-

l’ordre des choses. Du 17 au 20 fé-   prendre. Du « six-steps », au

vrier, ils ont animé ensemble un         « quatre temps », on place des

stage pour les jeunes où le rythme     « breaks » (mouvements acroba-

est roi. Le premier pratique quoti-      tiques au sol) quand la musique le

diennement la danse hi-hop de-         permet ou au gré du « free style »

puis six ans dans la compagne           (style libre). Un message pour les

C’West. Le deuxième est bassiste,      danseurs ? « Ecoutez votre coeur

batteur et compose sa musique          et la musique. Cultivez votre dif-

pour le groupe Feel n’ Co. « On ne     férence ! »

peut pas sérieusement ap-

prendre à danser si on ne com-

prend pas comment fonctionne

la musique », plaide Stéphane.

Ainsi, le duo fait alterner le travail

des techniques de danse, le

« break » et le « lock », et le travail,

d’écoute musicale avec les diffé-

 

                                                            Ouest France Jeudi 26 février 2004