HISTORIQUE DE LA CULTURE HIP HOP
La culture hip-hop est un mouvement artistique né dans le quartier du Bronx à New York à la fin des années soixante-dix et qui, depuis, s’est diffusé dans le monde entier.
On la qualifie de culture urbaine afro-américaine.
Issu des ghettos new-yorkais, il mélange des aspects festifs et revendicatifs.
Dans ces quartiers (Blocks) en ruine, sont « organisées » (ou plutôt improvisées) des fêtes informelles (appelées Block Party) en condamnant les deux accès d’une rue à l’aide de barrières et en installant une sono sur une source d’électricité court-circuitée à partir d’un lampadaire.
De nombreux rappers et musiciens, tels que Run-DMC (« The Ave ») ou Kurtis Blow (« The Deuce ») ont célébré la « rue » et le « quartier », ces lieux de naissance, souvent mythifiés, de la culture hip-hop.
Souvent réduit à la seule signification du mot rap, le hip-hop n’en désigne pas moins un ensemble complexe et pluriel de phénomènes culturels et artistiques.
(art de scander en rythme des paroles)
Le MCing, c’est le chant rapide et saccadé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et en allitérations. Le MC (Master of Ceremony) accompagne le DJ. Les œuvres de musiciens funk et soul tels que Curtis Mayfield, Isaac Hayes, Bobby Womack, James Brown et Marvin Gaye contennaient déjà des passages « rappés » et scandés.
Le DJing consiste à passer des disques simultanément.
Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le scratch, le cutting, le Baby scratch ou le Crab.
GrandMaster Flash est considéré comme l’inventeur du scratch, qui consiste à faire tourner le plateau de la platine à la main, d’avant en arrière, la pointe de lecture toujours posée sur le disque. Le crissement obtenu est une base rythmique essentielle du rap.
Le passe-passe, autre figure musicale caractéristique du rap, consiste à passer d’un disque à un autre par un fondu enchaîné, sans heurt rythmique ni « accroc » mélodique, au moyen d’une mixette (petite table de mixage).
L’un des premiers DJs de l’histoire du mouvement hip-hop, Kool Herc, est originaire de la Jamaïque d’où il rapporte le principe des Sound System. DJ Kool Herc innove en jouant en boucle d'une platine à l'autre les breaks contenus dans ses disques (qui relèvent du disco, du funk, de la soul et de la musique latino), autrement dit les passages où la musique cesse pour laisser entendre le tempo (ou beat) seul.
Le Beatboxing est une technique de percussion vocale qui consiste à créer des rythmes en imitant une batterie avec la voix.
Inventé, par Doug E. Fresh, il a eu un grand succès dans les années 1980 avant de décliner pour revenir vers la fin des années 1990 .
La danse hip-hop appparaît avec le breakdance, une danse caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol. Les danseurs sont appelés les breakers, les B Boys pour Break Boys ou encore Break Dancers, tandis que leurs partenaires féminins sont appelées les Fly Girls ou B-Girls.
À ses origines, la breakdance se pratique n’importe où dans la rue. Art fondé sur le défi artistique, la breakdance multiplie les figures acrobatiques : pointing, locking, freeze, smurf, coupole, passe-passe, etc.
Depuis 1996 en France, les Rencontres des cultures urbaines de la Villette, à Paris, permettent d’appréhender au grand jour les différents courants de la danse hip-hop et d’attester de la vitalité de nombreuses compagnies.
Dès le milieu des années 1960, les premières signatures apparaissent sur les murs de Philadelphie. Le phénomène se généralise et l'intérieur des rames de métro de New York est touché dès 1973. Le graffiti reçoit en 1971 une publicité considérable grâce à un article dans le New York Times : Taki 183 devient la première célébrité du graffiti. Le phénomène s'amplifie alors considérablement et, pour se faire un nom, les taggeurs commencent à couvrir l'extérieur des wagons afin de disposer de plus d'espace et d'être visibles par plus de monde. Les signatures deviennent alors de véritables calligraphies élaborées.
Le graffiti (également appelé tag) est généralement réalisé à l'aide de bombes aérosols et constitue une véritable technique artistique. En tant que mode d'expression artistique, le graffiti est également porteur d'un message.
Le graffiti est une signature stylisée. Son tag mis au point, le graffeur s’emploie à diffuser son nom et les talents graphiques qui l’accompagnent, le plus souvent illégalement, sur toutes sortes de supports comme les murs des usines désaffectées et les squats, les murs du métro et le métro lui-même (assurant ainsi à sa signature une diffusion à travers toute la ville), les lieux publics, les panneaux publicitaires, etc.
Le tag arrive en France en 1982, grâce au grapheur Futura 2 000 qui accompagne Fab Five Freddy , Ramellzee et Africa Bambaataa. Le terrain vague de La Chapelle devient terrain d’élection des graffiteurs parisiens qui y organisent chaque dimanche, en compagnie de DJs et de rappers, des Blocks Parties à la française, nouvelle culture popularisée par des artistes comme Keith Haring et Jean-Michel Basquiat.